Cette opération est réalisée par la collectivité ou la société en charge de l’exploitation du forage.

• Préparation :

Il faut s’assurer de disposer de l’équipement approprié pour le démontage, y compris des outils de levage, des clés à chaîne, des pinces, etc. Veillez à ce que toutes les mesures de sécurité soient en place, comme l’utilisation de harnais de sécurité, de gants et de lunettes de protection.

• Arrêt du forage :

Avant de commencer le démontage, assurez vous d’arrêter complètement le forage en coupant l’alimentation électrique et en fermant les vannes appropriées.

• Retrait des éléments supérieurs :

Enlevez les capots, les couvercles ou toute autre structure qui protège la tête de puits. Utilisez des outils de levage pour retirer les pompes, les moteurs ou d’autres équipements qui peuvent être situés en haut de la colonne d’exhaure.

• Retrait des tuyaux :

Procédez à la déconnexion des différentes sections de la colonne en dévissant les raccords ou en retirant les brides. Cela inclut également les tubes crépinés et la pompe immergée. Soulevez chaque section de tuyau à l’aide d’un équipement de levage approprié, en faisant attention à ne pas les endommager.

• Nettoyage et inspection :

Une fois la colonne d’exhaure retirée, il est recommandé de nettoyer chaque section de tuyau, les équipements et les composants. Profitez de cette occasion pour inspecter visuellement les tuyaux, les joints, les crépines et les autres éléments afin de détecter d’éventuels dommages ou signes d’usure.

À l’aide du procédé Air lift, des « onde de choc » créées par air comprimé permettent d’expulser les dépôts hors du forage. L’intensité et la durée des impulsions peuvent être réglées, ce qui permet d’adapter cette méthodologie en fonction du diamètre et de la matière du tubage. Cette technique peut également être utilisé en cas d’ensablement du forage.

Cette étape sera effectuée uniquement s’il y a une présence importante de dépôts, empêchant un nettoyage efficace du forage. L’air lift pourra également être répété si nécessaire après chaque étape de régénération du forage ou du puit.

Pour traiter correctement le tube crépiné, il est nécessaire de travailler avec des buses à jet plat (spatule) à une distance raisonnable du support (20mm) afin d’éviter tout frottement des buses contre le tube plein ou crépiné qu’elles nettoient. Les deux buses sont diamétralement opposées et positionnées de façon à assurer un bon recouvrement ; ces réglages terminés, l’appareil est raccordé au tuyau haute pression d’une longueur de 250m enroulé sur un dévidoir électrique. Selon l’importance des dépôts et la nature du tube plein ou crépiné, la pression utilisée peut être réglée de 100 à 500 bar.

Un moteur électrique entraîne les deux bras porte-buses, en rotation, à une vitesse de 30 tr/mn. Grâce à l’émetteur d’impulsions placé dans le moteur, nous pouvons vérifier, en continu, la rotation des buses et ainsi garantir le nettoyage efficace du tube crépiné et du gravier filtrant limitrophe.

Durant ces travaux, nous pouvons contrôler depuis le poste de commande :

• la rotation des buses
• la pression de service
• la vitesse de descente

Cet outillage est constitué d’un cylindre équipé d’une armature centrale sur laquelle sont rapportés 3 obturateurs ou pakers placés à une distance de 50 cm l’un de l’autre. Le piston est descendu jusqu’à la partie inférieure du tube crépiné, à l’aide d’un câble acier et d’un treuil. Dès qu’il a atteint cette position, les 3 pakers sont gonflés à l’air comprimé à une pression définie selon la nature du tube crépiné (acier PVC, bois, grès etc..) et la profondeur de travail.

Chasse avec recirculation du produit

1. Gonflage des 3 pakers
2. Injection à répétition de petites doses d’air comprimé dans la chambre inférieure du cylindre. Cela permet de chasser le produit (HERLI-RAPID TWB-FCM3 préalablement injecté dans l’ouvrage) dans le massif filtrant, d’agiter le gravier libéré et de créer une petite circulation d’eau. Contrôler sur le tableau de commande que la pression dans l’étage inférieur du cylindre reste en dessous de la pression mesurée dans les pakers.
3. Le massif filtrant peut être considéré comme régénéré lorsque la différence de pression dans les deux chambres correspond à la perte de charge engendrée par le gravier filtrant est comprise entre 0,1 à 0,2 bar. Lors de la première injection d’air la différence de pression est souvent très importante car le massif filtrant est colmaté et peu perméable (très peu de passage d’air).
4. Décompresser les 3 pakers, relever le cylindre de 0,9 m et recommencer l’opération décrite ci-dessus jusqu’à ce que toute la longueur du tube crépiné soit traitée.

Pompage des dépôts dissouts dans le gravier filtrant et neutralisation de la solution régénérante

1. Gonflage des 3 pakers
2. Pompage par air lift de la solution régénérante et surtout évacuation des dépôts mis en suspension dans le gravier filtrant pour éviter le recolmatage. La solution régénérante est stockée dans une bâche tampon pour être neutralisée au fur et à mesure. La remontée du cylindre sera effectuée dès que l’eau sera claire et que la valeur du ph de l’eau sera identique à celle d’avant les travaux.
3. Décompresser les 3 pakers, relever le cylindre de 0.90m et recommencer l’opération décrite ci-dessus jusqu’à ce que toute la longueur du tube crépiné soit traitée.

Cette inspection télévisée nous permet de voir les résultats obtenus suite à la régénération mécanique et chimique du forage.

Une désinfection avec le produit désinfectant Tevan Panox, à base de peroxyde d’hydrogène, est effectuée après l’étape de régénération chimique. Il est introduit dans le forage à l’aide d’une conduite que l’on fait remonter le long du forage. Cela permet une répartition uniforme du produit.

Le dosage du désinfectant s’effectue entre 200 mg/l et 400 mg/l pour un temps de contact de 12 heures au minimum. Afin de déterminer la quantité de désinfectant à injecter dans le forage, il faut savoir le volume du forage sous eau. Ainsi, il sera possible de déterminer la quantité de produit nécessaire selon le dosage souhaité.

La conduite est à nouveau remplie et après tranquillisation de l’eau pendant 6h au minimum, des prélèvements d’échantillons destinés à l’analyse sont effectués en un ou plusieurs points. Pour les canalisations de diamètre supérieur à 250mm, une durée de tranquillisation de 12h à 24h est recommandée. Le prélèvement et la mise en œuvre de l’analyse des échantillons doivent être effectués, au plus tard, dans les 24h suivant la fin des opérations de nettoyage et de désinfection.

Les points hauts doivent être purgés de leur air avant tout prélèvement. Il est recommandé d’effectuer des prélèvements surs : l’eau ayant servi au remplissage de la conduite, au bout du bief, des points intermédiaires selon la longueur du bief (et points de prélèvements prévus lors des travaux).

En cas de dépassements des critères d’acceptabilité, il convient d’alerter rapidement l’exploitant de l’installation, l’ARS et/ ou le préfet. L’ARS et/ou le préfet sont tenus informés des opérations de nettoyage et de désinfection.